Mi-septembre 2020, première rencontre avec les équipes d’Allez & cie Pézenas et Saint-Just Lunel (Hérault, 34), près de Montpellier. Deux secteurs spécialisés dans les métiers de voirie, infrastructures de réseaux et éclairage public — notre coeur de métier. Une amitié et un alignement instantanés : d’un côté, l’ancrage local, le dynamisme et l’envie de progresser dans la digitalisation des équipes d’Allez, de l’autre l’attachement particulier à cette région (d’origine d’un de nos associés), l’alignement avec les enjeux opérationnels des agences et l’enthousiasme pour des co-développements à long terme. Trois mois après le début, nous faisons un premier bilan avec Patrick (Responsable d’agence), Julien (Conducteur de travaux), Marc-Antoine (Chef de chantier) et Xavier (Responsable QSE). En voici les images et un résumé écrit.
Les projets de voirie, d’infrastructures de réseaux et éclairage public sont passionnants : par leur nature, et parce qu’ils sont toujours à la jonction d’enjeux aussi bien techniques qu’humains et financiers. Malgré la préparation de la plus grande qualité possible, les environnements sont toujours changeants (nature du sol, réseaux existants, zones urbaines complexes, riverains), et les équipes (chef d’équipe, chef de chantier, conducteur, bureau d’étude, maîtres d’oeuvre et d’ouvrage) doivent donc communiquer de manière très réactive, fluide, et traçable. De vrais défis, que nous les aidons à relever.
Au quotidien, la performance des chantiers se joue souvent à la réactivité des équipes. Parfois ce sont des petits imprévus qui demandent un changement de méthode, de matériel, et qui font vite perdre 1/2 journée (par exemple la rencontre d’une roche dure au moment de faire la tranchée). Et parfois les imprévus sont bloquants et nécessitent une validation du Maître d’oeuvre pour engager des travaux supplémentaires (un accrochage réseau, etc.). “Les équipes se retrouvent bloquées, n’avancent pas correctement”, confie Patrick. Ne pas perdre ces précieuses heures, c’est remonter au conducteur dans l’instant les photos ou les vidéos et vite les communiquer au maître d’oeuvre, en espérant son retour rapide.
Avant Kraaft c’était compliqué. Maintenant le “réflexe Kraaft” s’est installé et garantit une centralisation au fil de l’eau et dans l’instant de tous les problèmes. Les équipes ont gagné en réactivité, il y a beaucoup moins d’informations silotées, les interlocuteurs (notamment les MOE) sont mis dans la boucle plus rapidement.
“On vient prendre la photo de la fouille [par exemple], pour montrer qu’il y a vraiment du rocher, on peut traiter très rapidement, remonter la problématique au client qui va donner sa réponse rapidement et permettre de continuer le chantier” explique Patrick.
“Avant Kraaft c’était par mail, par texto, par tout et n’importe quoi, il n’y avait pas de cadre bien précis.” explique Julien. C’est typique de travaux publics et sous la charge du nombre de chantiers à suivre, le temps passé à chercher des informations quand on en a besoin est vite décuplé. On oublie vite quelques événements : “Ca permet d’éviter des oublis. A l’instant T, on fait, on en parle le soir, on prend la photo, on oublie de la transmettre…” confie Julien ; “il pouvait y avoir de l’information qui […] était gardée par certaines personnes et puis d’autres personnes en avaient besoin”, explique Xavier. Une panne matériel, un arrêt maladie, et ce sont des téléphones avec des photos importantes qui se perdent.
“Quand le client se plaint […] c’est difficile de défendre ton point de vue à part sur de l’oral”, explique Xavier (QSE). Cela peut dans le pire des cas mener à des situations délicates que toutes les agences de TP connaissent. Par exemple au moment de finaliser le chantier, un désaccord : “Mais si je t’avais dit qu’on avait perdu 1 journée à cause de cet accrochage réseau, mais si on a été obligé de faire 20cm de tranchée en plus, etc..”, d’ou l’importance d’avoir des traces de tous les événements chantiers pour les valoriser. Ou quelques mois après un chantier, un litige : “Non la fissure était déjà là avant le chantier, non la bordure était en bon état quand on a quitté les lieux.”
Kraaft répond à ces difficultés à deux titres. D’abord en centralisant tous les anciens SMS, WhatsApp, email. Ensuite par la fonction de rapport qui permet d’archiver l’ensemble des éléments du chantier rangés dans leur étapes, leurs points d’arrêts, et leurs aléas (voir capture d’écran ci-joint).
“Le fait de pouvoir faire un extrait du chantier avec Kraaft, ça nous permet de faire les pour et les contre, […] ça permet de collecter les informations et d’aller récupérer les sous à droite à gauche” — Marc-Antoine.
La réalité de la relation entre un conducteur et son Maître d’oeuvre est une pâte humaine, faite d’accords contractuels initiaux, puis d’ajustements au fil de l’eau en fonction de nouveaux travaux à valoriser, et d’une certaine souplesse dans la négotiation finale. Et les MOE/MOA demandent de plus en plus de transparence sur ce qui se passe sur le chantier. Raccourcir les boucles de validation avec MOE/MOA pour éviter les “je t’avais dit” ultérieurs, gagner du temps sur les rapports, et mieux suivre au fil de l’eau les travaux à valoriser, sont des enjeux forts pour les décideurs et les conducteurs. Des plateformes de dépôt d’événements et rapports comme e-Plan (interne à Enedis pour les travaux d’électricité) font figure d’exception, et donnent l’exemple d’une meilleure communication.
Parlant d’un rapport d’aléa ‘démolition béton’ déclaré sur Kraaft, Marc-Antoine explique : “Il y a tout : j’ai le jour la date l’heure [des photos], je vais sur le logiciel Enedis e-Plan ou avec [le syndicat d’électricité] Hérault Energie, [..] je prends l’aléa ‘démolition béton’ et hop je l’envoie.” Notre module d’aléa [visible sur la vidéo] permet, à partir des simples échanges de la conversation de chantier, d’extraire toute la liste d’aléas de chantier et d’en faire des rapports propres en un clic. Autant de temps gagné, et autant de transparence sur tous les travaux à valoriser à la fin du chantier, “qui à la fin peuvent faire un joli billet pour nos chantiers”, précise Marc-Antoine. Le MOE quant à lui s’y retrouve, parce qu’il suit avec plus de transparence les événements chantier.
“Une bonne préparation de chantier c’est un chantier réussi.” est une phrase typique chez les conducteurs, chefs de chantier et ingénieurs d’affaire. C’est le coeur du métier. Or souvent ils doivent se déplacer sur place pour gérer et tracer des petits événements chantier et sur un département entier, ça prend vite du temps. Or centraliser toutes les photos au fil des journées du chantier (c’est ce que Kraaft fait), c’est être plus serein sur son déroulement, gagner en confiance, moins perdre du temps à courir après les photos et informations, et moins se déplacer pour les événements mineurs. “Le chef de chantier devait se déplacer systématiquement sur le chantier pour aller vérifier la problématique et la remonter au client si nécessaire”, explique Patrick.
En pratique, les visites de chantier restent essentielles pour être proche des équipes — l’humain est d’ailleurs un élément central de la passion des conducteurs et ingénieurs d’affaire pour leur métier. Kraaft permet de dégager du temps pour que ceux-ci se concentrent sur leur coeur de métier : la planification technique et opérationnelle des chantiers, et le suivi des événements importants.
Les agences d’Allez & cie, comme beaucoup d’autres, ne sont pas simplement des utilisateurs, mais vraiment des collaborateurs pour inventer ensemble les outils de demain pour leurs métiers. Dans chaque fonctionnalité il y a un bout d’Allez via leurs retours, et en nous les accompagnons sur leurs besoins de digitalisation. Prochain chapitre en lice : uniformiser et simplifier le processus de commande de gravats, à travers l’intégration d’un outil de formulaire digital externe (Kizeo) ! Sortie prévue en février.
Au delà de ça, les deux mots qui ressortent sur Kraaft à partir de ces 4 témoignages : simple, et rapide ! Et l’extra qui fait chaud au coeur pour nous : “c’est un outil qui est fédérateur — ils aiment bien communiquer dessus !” admet Xavier. Donner la puissance de modules métiers tout en gardant une interface conviviale et simple, c’est notre vision et on y tient !