Aléas de chantier, comment les prévenir et les traiter ?

Même si tous les professionnels du BTP les redoutent, les aléas de chantiers font partie intégrante de la vie de ces derniers. Qu'on le veuille ou non, aucun maître d'œuvre crédible ou conducteur de travaux ne peut se vanter de mener un chantier de rénovation ou un chantier de construction sans son lot d'imprévus.Ils sont inévitables mais ne doivent pas non plus être considérés comme une fatalité. En fait, c'est la façon dont ils vont être abordés et surtout traités qui déterminera leur capacité de nuisance.

Pour cela, il existe quelques règles et astuces pour gérer son chantier qui vont permettre de faire face à tous les contretemps.

Dans un premier temps, nous allons examiner ce qu'est un aléa de chantier, et quels sont ceux qui risquent d'impacter l'activité. Puis, nous allons continuer parle plus important : comment faire face à un imprévu de chantier ? Comment limiter ces risques ? Ce sont ces questions auxquelles nous allons répondre.

Qu’est-ce qu’un aléa de chantier ?

Les aléas de chantier correspondent à tous les contretemps qui peuvent venir bouleverser le bon déroulement d'un chantier. Ils ont une incidence sur les délais en affectant le planning prévisionnel des travaux. Mais également sur le budget avec, éventuellement, des travaux supplémentaires indispensables à effectuer, ce qui va générer une augmentation des coûts et du retard. Ces imprévus peuvent être évités grâce à des mesures appropriées. Toutefois, d'autres sont indépendants de notre volonté et il n'est pas possible de s'y soustraire. Dans ce cas, il faut trouver des solutions de remplacement.

Les contretemps liés aux conditions climatiques sont les premiers auxquels on pense spontanément en matière de travaux de construction. En effet, une canicule ou à l'inverse des pluies torrentielles peuvent affecter la vie d'un chantier. Mais il peut y avoir également d'autres causes naturelles comme les problèmes concernant la nature du sol. De ce fait, des terrains à risques géotechniques peuvent créer de gros problèmes. Ainsi, pour remédier en partie à ce type de déconvenue, l'article 68 de la loi Élan impose une étude de sol préalable dans les zones exposées à un aléa moyen ou fort en matière de retrait-gonflement des argiles. Du retard pris car des éléments n'étaient pas présent dans la DICT tel qu'un fourreau imprévu ou une roche dure constituent un bon exemple de ce type d'aléas. Et dans les chantiers de rénovation, ce sont les découvertes faites lors de la démolition qui peuvent révéler des travaux incontournables à rajouter.

D'autres phénomènes en amont peuvent constituer des obstacles. Du retard pris dans les démarches administratives constituent un bon exemple de ce type d'aléas. De même, une mauvaise communication entre les différentes équipes des prestataires génère des délais plus importants, aussi bien avant que pendant le chantier.Dans le même ordre d'idées, une organisation du travail inefficace produira les mêmes effets, notamment avec une planification des tâches qui ne serait pas optimisée. La défaillance d'une entreprise de sous-traitance qui interviendrait durant la vie du chantier avec le souci de remplacement au pied levé de l'intervenant pourrait aussi avoir des conséquences sur les délais et les coûts.

Enfin, les problèmes de sécurité des biens et des personnes relèvent également des aléas possibles. En effet, un vol de matériaux ou de matériel sur le chantier peut considérablement entraver le bon déroulement du chantier avec de nouvelles livraisons à programmer ou de la location de matériel à réserver pour compenser.De même, les accidents de travail provoquent des retards et des coûts supplémentaires non prévus, y compris lors d'accidents simples, sans conséquences dramatiques.

Il devient donc primordial de faire face avec efficacité à ces aléas perturbateurs.

Comment faire face à un imprévu de chantier ?

Certains des imprévus que nous avons listés pour vous peuvent être évités totalement si des précautions préalables ont été prises. D'autres peuvent être pour le moins minimisés dans leurs effets négatifs si des processus ont été mis en place.Quoi qu'il en soit, la règle d'or en la matière tient pratiquement en un seul mot : l'anticipation.

Bien préparer le chantier

En effet, plus vous aurez identifié tous les contretemps potentiels, moins vous serez pris au dépourvu et moins ils auront d'incidence.

Déjà, plusieurs sources de problèmes être totalement éliminées avec une bonne préparation. Ainsi, une sélection rigoureuse des différents prestataires vont éviter les défaillances de ceux-ci. Une entreprise fiable, implantée depuis longtemps et connue pour la qualité de son travail ne devrait pas se retrouver du jour au lendemain en situation de faillite.

Concernant les retards administratifs, en déposant les dossiers le plus tôt possible et en s'assurant que toutes les pièces nécessaires ont bien été jointes, on limite considérablement ce risque. Il vaut mieux appeler les services compétents au préalable afin d'obtenir des renseignements complémentaires concernant les délais de traitement et les exigences en matière de documents à fournir. De même, une étude de sol est à préconiser pour éviter toute mauvaise surprise, y compris lorsqu'elle ne relève pas d'une obligation légale.

Une politique rigoureuse en matière de sécurité évitera également bien des déboires, même si le risque zéro n'existe pas. Prévoir la sécurisation du chantier est une étape qui n'empêchera pas les vols à coup sûr mais c'est une précaution utile et efficace. De même, une vigilance accrue en matière de prévention des accidents de travail peut réduire potentiellement le risque accidentel. Et dans tous les cas, une mise en place de processus d'intervention en cas d'accident permet d'en limiter la gravité. Initier une prise en compte systématique d'un point sécurité lors des réunions de chantier est aussi une démarche qui donne des résultats reconnus. Se fixer comme objectif une vigilance de chaque instant concernant le plus strict respect des règles de sécurité portera également ses fruits.

En outre, une organisation sans faille va laisser le moins de place possible au hasard et donc aux évènements imprévus.

Même si les aléas climatiques sont difficilement évitables, positionner une date de début de chantier qui correspond aux meilleures conditions possibles en fonction du type de travaux est indispensable. Préparer des solutions de repli applicables offre également une bonne alternative.

Le deuxième point fondamental pour pallier à tous les impondérables réside dans la qualité et la fréquence de la communication entre les équipes de terrains et les services administratifs et financiers.

Avoir une très bonne communication entre le terrain et le bureau

En effet, pour minimiser ou du moins, renseigner les retards et les coûts supplémentaires engendrés par les aléas, il est impératif de réagir immédiatement. C'est pourquoi une communication de qualité et sans délai entre le terrain et le bureau permettra toujours une réactivité bienvenue. Par exemple, l'envoi de photos ou vidéos peut venir à l'appui d'une explication pour bien se rendre compte des soucis rencontrés. De même, des informations fiables de remontée de terrain nourriront des comptes rendus de qualité pour justifier auprès du maître d'ouvrage de travaux supplémentaires à facturer.

Aujourd'hui, l'outil de suivi de chantier Kraaft est un parfait moyen de communiquer et de suivre son chantier en temps réel. L'application a entièrement été conçu pour faciliter la communication entre les équipes terrains et bureau. Cela permet de garder une trace de tous les aléas que vous pouvez rencontrer afin de les valoriser à juste titre auprès de votre client.

À l'inverse, les services administratifs se doivent de faire redescendre les informations qu'ils détiennent et susceptibles d'impacter la vie du chantier. Par exemple, une autorisation qui risque de prendre du retard peut décaler le démarrage d'une phase de travaux. Ou bien, la venue de nouveaux intérimaires en renfort nécessite de la part du responsable sécurité une attention toute particulière au niveau de l'information sur les règles de sécurité à respecter. Sans compter les EPI, les équipements de protection individuelle à prévoir.

Bref, chaque interlocuteur, à son niveau, se doit de prévenir ses partenaires de tout retard, incident ou modification. Et ce, dans les plus brefs délais et de préférence, avec des outils permettant une traçabilité. En ce sens, s'équiper de téléphones de chantier adaptés ou de tablettes avec des applications dédiées au suivi de chantier ou des messageries spécialisées pour les acteurs du BTP peut s'avérer un investissement judicieux dans le cadre de certaines activités.

 

Vous l'aurez compris, même si les contretemps sont inhérents au métier et inévitables lorsqu'il s'agit de chantiers de construction ou de rénovation, le tout est de savoir comment les gérer. Déjà, au moment d'établir un devis, il est conseillé de prévoir, dans le budget, une somme permettant de pallier ces inconvénients.Il est d'usage de réserver environ 3% du budget total pour les aléas. Mais pour être au plus près de vos besoins, une analyse des budgets de chantiers précédents permet de comptabiliser ce que les imprévus ont représenté en surcoût et donc de prévoir le même pourcentage moyen pour ne pas subir de pertes financières. Avec cette précaution comptable, avec une planification efficace qui anticipe au maximum tous les incidents susceptibles d'intervenir et prévoit les solutions, et une communication très réactive entre les différents services de l'entreprise, les aléas ne représenteront plus un cauchemar mais une simple étape que tout professionnel saura franchir avec aisance.

 

 

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